samedi 12 novembre 2016

[Chronique] In Flames - Battles

Nous sommes en 2016 et cela fait désormais seize ans que In Flames n'a pas sorti un disque correct.
Putain ça commence à dater hein?
Que s'est-il passé pour que l'ancienne légende du Death mélodique en arrive là? Facile, la réussite et le pognon, car il faut être réaliste, c'est quand le groupe a commencé à faire de la grosse merde que les ventes ont explosé, ouais, à partir de Reroute To Remain, c'est le changement de style vers un son moderne et alternatif qui leur a ouvert les portes du succès commercial, plus c'est nul plus ça se vend, c'est pourtant pas compliqué, alors tu vois, toi le fan de Death mélodique qui regrette la bonne époque du groupe, ton avis, In Flames s'en torche le cul et te pisse à la gueule, t'es trop con de vivre dans le passé, le groupe a du succès, les détracteurs ont tort, de toute façon, le fan de Metal n'est plus du tout le cœur de cible du projet, In Flames est devenu un groupe de Rock alternatif putassier à mort qui racole ta petite sœur et son argent de poche.

C'est comme ça, Jesper Strömblad, l'âme du groupe, ne reviendra plus, le batteur Daniel Svensson est parti l'année dernière pour être remplacé par un random dont tout le monde se fout parce que de toute façon, In Flames est chapeauté par les deux guignols Björn Gelotte et Anders "je chante comme une patate dieu bénisse l'autotune" Fridén, qui maîtrisent tout de A à Z dans le groupe et qui sont bien content de ne plus avoir à gérer l'alcoolémie de Strömblad et son penchant à vouloir faire du Death mélodique alors que les autres voulaient juste faire du pognon facile sur le dos d'un public docile et quand même vachement très con pour continuer d'acheter de la merde pareille.
Alors voilà, In Flames est revenu chez Nuclear Blast, le label qui lui a mis le pied à l'étrier au début de sa carrière et qui a contribué à faire du groupe ce qu'il était dans les années 90, mais attention, la réunion entre le label et le groupe ne veut pas dire que In Flames va se remettre à faire du Melodeath comme à la grande époque, non, ça veut juste dire que les deux entités vont faire de l'argent ensemble sur le dos des fans, d'ailleurs, musicalement, Battles ne va rien changer à la philosophie d'In Flames de ces quinze dernières années, c'est toujours de la merde, et je sais bien qu'à chaque chronique d'un nouvel album du groupe je dis exactement la même mais je suis obligé de le redire malgré tout: Battles est le pire album de l'histoire du groupe, ouais, encore, c'est vous dire si les suédois s'enfoncent de plus en plus à chaque nouvelle sortie, à force de creuser peut-être vont-ils finir par trouver du pétrole ces cons...
Battles est un album diversifié, très diversifié même, diversifié dans le sens où on aura différentes variantes de merde, de la merde dans toute les nuances des couleurs de l'arc-en-ciel de la merde, et même sur ce point-là In Flames ne s'est pas trop fait chier, c'est juste un mélange de Sense of Purpose/Playground/Sirens Charm, les gars ont mis dans une marmite du caca, du vomi, du pus, ils ont mélangé tout ça, l'ont laissé cuire à feu doux pendant deux ans, et hop, voilà Battles qui vous est servi tout tiédasse et tout mou, ça fait putain de rêver mais c'est aussi la recette pour faire du fric facile, donc bon...
Le problème de cet album, c'est que je n'ai aucune putain d'idée de ce que le groupe a tenté d'accomplir, et je suis intimement persuadé que le duo Gelotte/Fridén n'en sait foutre rien non plus, Battles est l'album le plus insensé de l'histoire du groupe, car même quand ils se lancent dans le pire de la pop alternative, c'est complètement foiré, et j'ai du mal à imaginer une personne même doté d'une intelligence limitée et/où d'un niveau d'aveuglement de fan au maximum puisse être par exemple satisfait d'un morceau comme Like Sand qui n'est qu'une version en globalement dix-mille fois moins bien de Satellites and Astronauts, ou encore d'une ballade complètement dégueulasse et mièvre comme Here until Forever, ou comment faire des morceaux radio-friendly dont même les pires radio pop-rock ne voudraient pas, je peux vous dire que si vous avez aimé le groupe par le passé, chaque titre de ce nouvel album va vous faire sacrément mal au cul.
C'est important le premier titre d'un album, il donne le ton du disque et surtout, il doit donner envie d'en écouter davantage, ben là je vous mets au défi d'écouter Drained sans vomir, ce morceau est un gros bordel incompréhensible, pour foirer un morceau comme ça, il faut vraiment le vouloir, Drained rassemble tout un tas de trucs qui ne vont pas ensemble, un riff médiocre de melodeath poussif, un refrain en chant clair prévisible et mou, des orchestrations et des arrangements pop/symphonique qui n'ont rien à faire là, WTF putain! On touche même le fond du fond des abysses avec The Truth et son refrain débile profond We are, we are, we are, We are the truth that hurts the most, cuz', We are, we are, we are, mais c'est quoi ce putain de bordel les gars? vous avez le cerveau cramé ou comment ça se passe?
Ce qui est fascinant avec Battles, c'est que l'intégralité des morceaux est médiocre, mais vraiment, absolument rien ne fonctionne du début à la fin, le pire étant bien entendu quand le groupe nous ressort des riffs melodeath désormais complètement hors de propos qui n'ont plus rien à faire là, Before I Fall est tellement mauvais et poussif qu'il en devient putain de gênant, franchement, c'est embarrassant de voir un groupe s'humilier de la sorte à chaque morceau, mais ça ne semble pas déranger Fridén qui va nous livrer sa pire prestation vocale avec la dégueulasserie ultime Through my Eyes, je ne comprend pas, on dirait une personne âgée en pleine crise d'asthme qui "growl" là-dessus, ce morceau c'est moitié melodeath parodique et moitié pop quelconque avec un super refrain en chant clair qui tombe sur un cheveu sur la soupe dans ce merdier que Fridén sera tout simplement incapable de reproduire en live, le single The end (dont on aimerait que le titre soit prémonitoire) n'est pas mieux puisqu'il est tout simplement une parodie du In flames période Reroute to Remain que tout le monde souhaiterait oublier.
J'en ai marre, je n'en peux plus, sincèrement, je n'ai jamais autant souffert en écoutant un disque tellement Battles est mauvais, In Flames arrive même à nous pondre des riffs encore plus mauvais qu'il y a dix ans, et ne comparons même pas avec ce que le groupe faisait il y a dix ans.
Battles est à l'image de Sirens Charm, incohérent, quasiment une aberration sonore, mais il est encore pire dans son exécution, chaque choix que fait In Flames s'avère ici incompréhensible, le groupe semble aucune putain d'idée de ce qu'il est en train de faire, c'est le bordel, c'est mou, la production se chargeant de rendre tout ça le plus inoffensif possible, In Flames veut bouffer à tous les râteliers et mélange tout et n'importe quoi en espérant que par miracle ça fonctionnerait.
Cette fois-ci c'est la fin les gars, Battles est bien le pire album de toute l'histoire d'In Flames, un groupe dont on aimerait bien qu'il arrête désormais de pisser sur son héritage et de chier sur sa légende, parce que là, ça devient foutrement gênant et embarrassant.
Track Listing:
1. Drained  04:06
2. The End  03:58
3. Like Sand  03:43
4. The Truth  03:04
5. In My Room  03:25
6. Before I Fall  03:27
7. Through My Eyes  03:50
8. Battles  02:58
9. Here Until Forever  04:19
10. Underneath My Skin  03:30
11. Wallflower  07:06
12. Save Me  04:12