mardi 19 mars 2013

[Chronique] Amaranthe - The Nexus


C'est pas tous les jours qu'on a à chroniquer l'album d'un groupe qui a créé son propre genre, aussi merdique soit-il, car oui, en 2011 avec son premier album, Amaranthe a créé sa propre niche et emmené le Metal dans une autre dimension, en gros dans le rayon lessive, car c'est un peu ce à quoi ressemble la "musique" du combo scandinave, un vulgaire produit de consommation courante dont le seul but est de vendre en flattant les bas-instincts de consommateurs/moutons.
Amaranthe fait donc le Metal commercial à outrance (ouais, j'emploi quand même le terme Metal même si ça me fait mal au cul), du Metal Mac Do, certains diront du Abba Metal, subtil mélange grosse mêlasse à base de mélodies pop sirupeuses, gros riffs en carton, Nü Metal, Melodeath et electro de dancefloor, le tout bien évidemment surproduit à l'extrême histoire d'en mettre plein la gueule à ses clients consommateurs.
Bref, il faut croire que le premier album ait marché correctement, ou que le label croit encore qu'il y ait moyen de faire du fric facile, car Amaranthe est de retour avec The Nexus, et n'a absolument pas changé son fusil d'épaule en deux ans, c'est toujours la même daube infâme qui nous est servi ici...

Je dois bien vous l'avouer, j'ai du mal a cerner qui peut bien aimer Amaranthe, encore moins acheter l'album ou pire, payer une place de concert pour aller les voir (ils seront en tournée avec Stratovarius cette année d'ailleurs...), tant la musique du combo dano-suédois est creuse, vide de sens, sans intérêt, ne reposant que sur de gros effets dignes d'une production de Michael Bay, la musique pète dans tous les sens, on en prend plein les oreilles, mais tous ces artifices ne sont là que pour masquer la pauvreté indigente d'une musique formatée pré-mâchée...
Afin de bouffer à tous les râteliers, Amaranthe utilise trois chanteurs, un type pour les hurlements, mais pas trop fort quand même, faudrait pas faire fuir la ménagère, un autre pour le chant clair pop gay, qui ne sert globalement qu'en soutien du chant féminin d'Elize Ryd, la bombasse suédoise (également chanteuse live sur les tournées de Kamelot) dont le chant se taille ici la part du lion, après tout, Amaranthe reste principalement un groupe de Metal à chanteuse, et sait-on jamais, une bonnasse, ça peut toujours servir pour attirer le crevard.
La musique d'Amaranthe ne s'écoute pas, elle se consomme, c'est facile, sans aspérités, et c'est tellement sucré qu'après écoute vous devrez prendre rendez-vous chez le dentiste pour soigner les caries.
Constamment, le groupe est à la recherche du tube radio friendly et de la mélodie facile, les ficelles sont énormes, tout est prévisible, d'ailleurs, aucun des douze titres ne dépasse les quatre minutes, un formatage qui ne fait que renforcer l'impression de déjà-entendu émanant de chaque titre, c'est bien simple, tout semble interchangeable ici, tant le groupe use et abuse de sa formule toute faite, pour ne pas dire banale, schéma couplet/refrain classique, gros riff foireux, passage electro, l'ensemble se veut efficace, mais c'est tout l'inverse qui se passe, tant l'album devient très vite ennuyeux et répétitif, tous les titres finissent au final par se ressembler et au final, on a rien retenu, et j'ai presque envie de dire que c'est tant mieux.
Une chose a quand même un peu changé chez Amaranthe depuis le premier album (ouais, je l'avais écouté à l'époque...), c'est que The Nexus est encore pire et mal foutu, et j'avoue que je ne pensais pas que c'était possible, le groupe s'enfonce tellement dans la médiocrité que cela en devient honteux, voir même souvent risible, appliquer la même formule sur chaque chanson, déjà, ça le fait moyen, mais le groupe, en plus, abuse de bidouillages electro qui sortent de nulle part et qui ne servent absolument à rien, un véritable non-sens absolu sur chaque titre, ni plus, ni moins, qui fait de The Nexus un disque tout ce qu'il y a de plus bancal, un exploit pour un groupe recherchant avant tout l'efficacité, comme quoi il faut quand même un minimum de talent pour réussir à mélanger du Melodeath, de la pop et de l'electro sans que cela devienne du grand n'importe quoi...
Il est à noter que même les refrains sont pourris, mais dans le genre vraiment pourri, à chaque fois qu'Elize Ryd s'y met, je ne peux m'empêcher de l’imaginer chantant avec des mouvements de têtes maniérés dignes d'une pub pour L'Oreal avec le ventilo dans les cheveux, on est en plein dans le refrain pop bas de gamme putassier à l'extrême, et aucun ne vous rentre véritablement dans la tête, comme toute la musique d'Amaranthe en fait, qui devient rapidement un vague bruit de fond auquel on finit par ne plus du tout prêter attention...

Autant je peux vaguement imaginer que certaines personnes aient pu se laisser avoir par le premier album, après tout, même s'il était ultra superficiel, le mélange des genres pouvait sembler un peu original, autant avec The Nexus, Amaranthe est pris en flagrant-délit de racolage actif avec sa musique daubée qui n'a plus aucun sens et qui s'enfonce dans un océan de grand n'importe quoi, un véritable naufrage qui laisse pantois.
The Nexus est encore plus superficiel, et chaque effet sonore n'est qu'un artifice servant de poudre aux yeux, transformant des titres déjà pas franchement intéressants en bordel son nom, vous pouvez écouter l'album dix fois de suite, il ne se passera jamais rien, et la musique d'Amaranthe montre toutes ses limites dès la première écoute en n'étant qu'une coquille vide, de la musique consommable rapidement comme un vulgaire burger fadasse, sauf que cette fois le bouzin vous donnera à coup sûr la chiasse.
Bref, une grosse daube que je ne recommanderait même pas à mon pire ennemi, le pire du pire du Metal pop guimauve condensé en un seul disque, personne ne mérite ça...

DAUBE!
1 / 5