mardi 10 janvier 2012

Lamb of God - Resolution






3 ans après un Wrath correct, sans plus, Lamb of God nous revient avec son sixième album depuis 2000, Resolution.
Déjà, oubliez tout ce que la presse "spécialisée" essaye de vous faire croire depuis 10 ans, Lamb of God n'est pas Pantera, et ne le sera jamais, mais demeure néanmoins un honnête groupe de Metalcore Groovy et efficace, enfin bon, ça dépend des albums...
J'étais curieux d'écouter ce qu'allait donner cette nouvelle galette des ricains, sans a priori particulier, je ne suis pas fan, mais je ne déteste pas le groupe, et après l'avoir écouté, je peux affirmer une chose, Resolution n'est vraiment pas le chef d'oeuvre annoncé d'emblée par tous les médias.

Resolution n'est pas une merde, c'est déjà ça, mais le fait est que cet album est incroyablement vide et globalement sans intérêt, le genre de truc qui fait beaucoup de bruit pour finalement pas grand chose.
Car Resolution est bourrin, incroyablement bourrin, on peut même le trouver efficace lors des premières écoutes, mais se révèle à la longue incroyablement stérile, la première partie de l'album surtout, car on trouve quand même 2-3 bonnes idées vers la fin du disque (ce sont les seules...)
L'album commence donc par une longue introduction, Straight for the sun, très heavy, menaçante, on dirait presque du Down par moment, et c'est plutôt bien fait, c'est ensuite que ça se gâte, avec Desolation, Ghost walking, et Guilty.
Trois titres bien bourrins, direct, avec le groove typique du groupe, et garantis sans Aucun riff mémorable, ça envoie, point barre, et c'est moche de voir Lamb of God tomber dans le pire bourrinage tel le premier Hatebreed venu, avec un Randy Blythe qui semble gueuler On a rien à dire, mais on va faire le maximum de bruit pour le dire, et il gueule le Randy, il ne fait que ça d'ailleurs.
C'est violent, direct, mais putain ce que ça peut tourner en rond, alors bien sûr, on secoue la tête poliment, et quand c'est fini, et ben on ne se souvient plus du morceau que l'on vient d'écouter, avec une prise de risque minimale, c'est la bonne vieille recette à la Lamb of God, rien d'autre.
Undertow s'en sort un peu mieux, c'est pas du génie, mais c'est un poil plus inspiré, tout comme The Number Six, qui même s'il pue la redite contient quelques bons moments, un break sympa et un bon chorus.
La bonne idée de l'album, c'est d'avoir casé un interlude, barbarosa, après cette avalanche de décibels ennuyeuse, c'est pas mal, car en moins de deux minutes, vous avez déjà oublié les six premiers titres, ce qui n'est pas une si mauvaise chose.
Mais bon, on reprend les choses là où on les avaient laissé, Invictus est un autre titre brutal qui va surement faire fureur dans les mosh-pits, mais le plus bourrin est à venir avec Cheated, qui est ultra brutal, avec un esprit presque Punk, aucun intérêt, mais efficace, quoique sans surprise.
Enfin, le tempo se ralenti un peu et Lamb of God retrouve un peu de classe, Insurrection est énorme, et surtout vicieux, et c'est vraiment dans ce genre de trucs que LoG est le meilleur, le titre est dynamique, très travaillé, même si je ne suis pas un grand fan de cette espèce de chant clair moisi au début, mais l'album démarre vraiment à partir de ce titre.
Terminally Unique est de la même manière plutôt réussi, avec un excellent passage au milieu, un titre assez bon précédant deux titres au groove lorgnant encore plus sur Pantera que d'habitudeTo The End et Visitation, ça déborde de groove, surtout Visitation, mais c'est juste la formule basique de Lamb of God sur les albums précédents, sans surprises ni nouveautés, une formule efficace, certes, mais un peu usée.
Pour terminer, Lamb of God nous gratifie d'un titre totalement différent, avec King Me, qui pour le coup est vraiment une réussite, voir même plus, car Lamb of God se paie les services d'un orchestre symphonique et d'une chanteuse d'Opera, le résultat est énorme, épique et ultra efficace, pour ce qui est surement le seul truc qu'on retiendra de ce disque.

Le bilan de tout ça est forcement mitigé, avec le bourrinage intense et stérile de la plupart des morceaux, Lamb of God signe avec Resolution un album qui défouraille, mais dont la durée de vie est plus que limitée.
En dehors du dantesque King Me, il n'y a vraiment pas grand chose a retenir, des riffs pauvres, un Randy qui gueule comme un goret, des titres souvent très simplistes, du pure pilotage automatique par moment, les gars donnent souvent l'impression d'en faire trop et ça devient lourd à la longue, l'album est direct, groovy, violent, surtout les 9 premières plages de la galette, à partir d'Insurrection c'est un peu plus intéressant (vaguement, ça ressemble surtout à Wrath).
Si vous aimez le Metalcore/Pantera-esque bas de plafond, et bien vous allez aimer ce disque, c'est sûr, et vu que tous les médias spécialisés leur sucent déjà la bite, ça va cartonner, surtout que c'est calibré pour le Br00tal kid ricain de base, le problème, c'est qu'une fois l'album terminé, on ne se souvient pas de grand chose (en dehors de King Me bien sûr), Resolution est surtout une succession de grosses baffes balancées dans le vide, manquant cruellement de classe et sans le côté vicieux des albums précédents, ce qui était le seul intérêt du groupe.
Tout en muscle, mais rien dans la tête...

2.5 / 5